1) La pompe à fric et à technologie.
C'est ce qui pourrait caractériser le F-35 : son coût assèche les économies occidentales et leurs compétences techniques.
Quels pays occidentaux sont encore capables aujourd’hui de créer un avion de chasse ? les États-Unis, et en Europe, la Suède et la France.
Aux États-Unis, la Société Boeing peine à exister sur le plan des avions de chasse face à Lockheed-Martin.
En Europe, il reste Saab et Dassault, et dans une moindre mesure Airbus et son Eurofighter, mais la plupart des bureaux d’études (et les compétences industrielles) pour les avions du futur ont disparu.
La Grande-Bretagne n'est plus que l'ombre de sa remarquable industrie aéronautique, et l’Italie imagine encore se maintenir à niveau alors qu’elle est entre les mains de Lockheed-Martin.
Ailleurs, le Japon est dans la même position que l’Italie, mais peut encore, pour combien de temps, créer un nouvel avion à partir de ses recherches sur le X-2 ?
Mais le plus risible est que le coût unitaire de chaque F-35 oblige certains pays occidentaux à diminuer le nombre d’appareils de leurs armées aériennes…
Exemple parmi tant d’autres, le Danemark qui peut seulement se payer une flotte de 27 F-35, laquelle ne pourra jamais compenser ses missions essentielles actuellement réalisées par 44 F-16… (sans même parler des problèmes liées à l’indisponibilité pour maintenance…).
Autre exemple, les Pays-Bas qui, aussi pour remplacer leurs 85 avions de chasse, ont commandé une cinquantaine de F-35, puis en Septembre 2013, n’ont passé commande que de 37 appareils.
Et à l’heure actuelle (Janvier 2018), les Pays-Bas ne savent pas comment financer les 3 derniers exemplaires qu’ils ont commandé…
Finalement, les seuls qui s’en sortent bien, sont les israéliens car d’une part, le financement de leurs F-35 se fera par l’intermédiaire de l’aide militaire qui leur est apportée par les USA (38 milliards de dollars sur 10 ans), et d’autre part, ils ont obtenu le droit d’implanter leurs propres technologies (ce qui n’est pas du tout le cas des pays européens, notamment ceux de « première ligne » comme la Grande-Bretagne ou l’Italie).
Voilà, de manière succincte, le bilan financier et technologique du F-35 à ce jour.
1) The money and technology pump.
This is what could characterize the F-35 : its cost is drying up Western economies and their technical skills.
Which Western countries are still able today to create a fighter ? the United States, and in Europe, Sweden and France.
In the United States, the Boeing Company is struggling to exist in terms of fighter planes against Lockheed-Martin.
In Europe, it remains Saab and Dassault, and to a lesser extent Airbus and its Eurofighter, but most of the design offices (and industrial skills) for the planes of the future have disappeared.
Great Britain is only a shadow of its remarkable aeronautics industry, and Italy still imagines keep level while it is in the hands of Lockheed Martin.
Elsewhere, Japan is in the same position as Italy, but can still, for how long, create a new plane from its research on the X-2 ?
But the most laughable is that the unit cost of each F-35 forces some Western countries to reduce the number of aircraft of their air forces ...
For example, among many others, Denmark can only afford a fleet of 27 F-35A that will never be able to compensate for its essential missions currently performed by 44 F-16 ... (not to mention the problems related to unavailability for maintenance ... ).
In another example, the Netherlands which, to replace its 85 fighter planes, ordered around 50 F-35s, then in September 2013, only ordered 37 aircraft.
And at present (January 2018), the Netherlands do not know how to finance the last 3 copies they ordered...
Finally, the only ones who are doing well, are the Israelis because on the one hand, the financing of their F-35 will be done through the military aid brought to them by the USA (38 billion dollars over 10 years), and on the other hand, they have obtained the right to implement their own technologies (which is not the case at all for European countries, especially those of "front line" like Great Britain or Italy).
This is, in a nutshell, the financial and technical balance sheet of the F-35 to date.
2°) La technologie.
Je ne parlerai pas de l’accumulation des problèmes techniques qui sont inhérents à tout nouveau système d’armes.
Mais, la quête de la furtivité comme panacée universelle pour un avion de combat est une illusion totale.
Les industriels (et les militaires) oublient LE principe fondamental depuis que l’homme se bat : à chaque glaive correspond son bouclier (parfois avec du retard mais le bouclier finit toujours par être créé).
Et la furtivité n’est qu’une simple technologie qui peut être contrebalancée par une autre simple technologie, celle des radars, elle aussi en constante évolution.
Dans combien de temps, cet avion apparaîtra sur les radars ? 5, 10 ans ?
Surtout s’il est obligé, en raison de sa faible capacité d’emport en soute, d’avoir des armes sous voilure, qui elles ne seront pas furtives…
Et dans combien de temps il pourra alors être abattu ?
Ce n’est pas de l’uchronie, rappelez-vous ce qui est arrivé à un F-117 dans l’ex-Yougoslavie…
Vous imaginez la plaisanterie à X millions de dollars si n’importe quel trouffion ou rebelle équipé d’un missile sol-air quelconque peut dégommer cet avion lors d’opérations d’attaque au sol, ce pourquoi il a été conçu initialement…
Ahh.., on regrette tellement le A-10 Warthog, sa baignoire en titane pour protéger le cockpit et son canon Gatling, que le Pentagone est en train de rechercher un avion « rustique » pour l’appui au sol.
Alors, ça sert exactement à quoi, un F-35, furtif, qui a besoin d’être escorté par des F-22 ou même des F-15 ou F-16, moins furtifs…, pour le protéger en l’air ?
Et le plus drôle dans l’histoire, c’est que le F-35 semble déjà avoir été bien copié, au moins extérieurement, par la Chine avec son J-31… (
voir ici).
Alors, est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?
Alors, qu’est-ce qui doit prédominer : la politique économique ou la politique de défense ?
En d’autres termes, qui doit décider ce que sera la guerre de demain, l’industriel ou le militaire ?
2 °) Technology.
I will not talk about the accumulation of technical problems that are inherent in any new weapons system.
But, the quest for stealth as a universal panacea for a fighter plane is a total illusion.
The industrialists (and the military) forget THE fundamental principle since the man fights : with each sword corresponds its shield (sometimes with delay but the shield always ends up being created).
And stealth is just a technology that can be counterbalanced by another simple technology, that of radars, also in constant evolution.
How long will this plane appear on the radar ? 5, 10 years ?
Especially if it is obliged, because of its low capacity to carry in the hold, to have weapons under wings, which they will not be stealth...
And how long before it can be shot down ?
This is no uchronia, remember what happened to an F-117 in the former Yugoslavia...
Imagine the joke of X million $ if any rogue or rebel equipped with any kind of ground-air missile can shot down this plane during ground attack operations, which is why it was originally designed...
Ahh .., one regret so much the A-10 Warthog, its titanium tub to protect the cockpit and its Gatling gun, that the Pentagon is looking for a "rustic" plane for ground support.
So what exactly is it for, an F-35, stealthy, that needs to be escorted by F-22s or even F-15s or F-16s, less stealthy..., to protect it in the air ?
And the funny thing in the story is that the F-35 already seems to have been copied, at least externally, by China with its J-31 ... (
see here).
So, is the game worth it ?
So what should prevail : the economic policy or the defense policy ?
In other words, who should decide what will be the war of tomorrow, the industrialist or the military ?
Ce mouvement d’humeur mis à part, je DEVAIS avoir un modèle de F-35 dans ma collection.
Sur la base d’un modèle Newray, effectivement au 1/144 comme annoncé, j’avais fait quelques travaux pour installer des trains d’atterrissage et supprimer les inscriptions en relief du fabricant (
voir ici) ce qui m’a obligé à repeindre le modèle.
Enfin, terminé, voici un prototype de Lockheed-Martin F-35, dans sa version A, c’est-à-dire de décollage et atterrissage conventionnels.
This mood move set aside, I HAD to have a F-35 model in my collection.
Based on a Newray model indeed at 1/144 as advertised, I did some works to install landing gear and remove embossed markings from the manufacturer (
see here) which forced me to repaint the model.
Finally, here is a prototype of Lockheed-Martin F-35, in A version, ie conventional take-off and landing.
1/144 Lockheed-Martin F-35A Lightning II